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Doit-on former ses managers?

Doit-on former ses managers?

Faut-il vraiment donner une formation aux managers ?

Réflexion estivale s’il en est…

La question semble quelque peu provocatrice, mais réfléchissez bien, si vous  êtes concernés et selon les éléments qui suivent, si ma question est si déplacée que cela?

Tout commence par une autre question, récurrente cella-là, qui m’est posée systématiquement par les participants, lors de mes formations de management : »est-ce que mon manager a lui aussi suivi ta formation ? ».

 

À force de l’entendre, je me suis demandé plus existentiellement : « Mais à quoi sert mon travail en fait ? ».

J’ai déjà formé quelques milliers de managers depuis plus de 10 ans et je me demande , malgré ce nombre déjà honorable et sans compter tous ceux formés par d’autres consœurs et confrères : mais pourquoi doit-on réinventer la roue à chaque formation et la redonner, telle une litanie pressante et incitante???

Pourquoi donc, me suis-je dit, devoir reprendre le B-A-BA à chaque nouvelle session de participants ?
Si j’ai déjà formé leurs propres managers, qu’ont donc fait ces derniers avec leurs collaborateurs ? Les ont-ils aussi aidés à grandir ? Leur ont-ils transmis une partie de leur savoir ?

Voilà chers lecteurs, le questionnement qui est le mien en ce moment de mon existence professionnelle…

Sans parler de solution à proprement parler, il me semble essentiel de trouver des voies selon les quelques perspectives suivantes.

Le premier axe d’observation devrait nous amener vers ceci: si l’entreprise pourvoit des formations à ses collaborateurs sans avoir une ligne claire, visible, applicable et transmissible du haut vers le bas sur les bonnes pratiques managériales…. Et bien ce n’est pas gagné !

Si l’on se trouve face à des « YAKA-TAKA » et des « faites comme je dis et pas comme je fais », la vie est dure dans l’entreprise…. Très dure pour les collaborateurs, quelque soit leur niveau….

Lorsque l’entreprise est faite d’une taille suffisante, un département RH avec une personne(ou plus) chargée du « Talent Development Program » est souvent créé et une adéquation Compétence – Progression se voit construite.

Les autres entreprises, quelle que soit leur taille, peuvent aussi réaliser cette approche, sans que cela leur mobilise toutes les ressources.

La première approche est l’évaluation du collaborateur dans son parcours. Chacune et chacun peut trouver des méthodes, outils et approches et les faire correspondre à son environnement métier. Un consultant est souvent le bienvenu afin de démêler l’écheveau des points mesurables (KPI).

Une fois cette approche appliquée et les mesures effectuées, un delta dans certains domaines va permettre un choix dans une palette allant de la formation au coaching en passant par le mentoring (à l’interne souvent)  et autres moyens afin de permettre au collaborateur de s’améliorer et d’atteindre la croissance attendue.

Par contre, comment peut-on mesurer un collaborateur qui, comme dans mon questionnement, a suivi une formation de management ?

Tout d’abord et de façon évidente, une fixation d’objectifs suite à une évaluation doit se tenir dans un temps restreint. Le maximum devrait être tous les ans, avec des pointages minimum tous les 6 mois. C’est du travail, mais un suivi est essentiel dans cette activité.

Le luxe est de pouvoir s’orienter vers un 360°, qui permet tant à la hiérarchie qu’aux collaborateurs de ce manager de pouvoir s’exprimer sur la progression réalisée par ce dernier. Si une formation est donnée, il me semble naturel que le retour sur investissement puisse se mesurer.

De plus, je constate avec le recul que les formations qui s’ancrent le mieux sont celles qui ont la structure suivante :
– Formation (x jours)
– coaching individuel (x semaines après, juste 2 ou 4 heures max)
– Workshop pour questions, réponses et autres demandes sur des cas réels terrain, et cela, sous la forme d’un demi-jour deux fois par an.

L’avantage de cette approche est l’ancrage certes de la matière et de sa mise en pratique, mais c’est aussi l’opportunité, potentiellement, de permettre le mélange des managers ayant suivi le même type de formation.

Ceci peut donner non seulement une piqûre de rappel, mais aussi aider à rester imprégné des méthodes en se sortant un court moment de son quotidien de responsable, de lever la tête du guidon…

L’efficacité sur un long terme est réelle. Nous sommes tous soumis aux pressions du quotidien et de ce fait nous ne pouvons faire autrement que « d’oublier » les bonnes pratiques. En gardant ce type de fil rouge il y a fort à parier que nombre des participants vont pouvoir revivre les méthodes et approches, et que la continuité pourra s’inscrire dans l’entreprise afin que l’exemplarité soit une approche naturelle d’apprentissage au sein de celle-ci.

Pour ma part la réponse est claire : il est primordial de former les managers !

Abraham Lincoln disait déjà : «  si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance ! ».

Imaginez les tourments d’un collaborateur qui face à un manager démuni se trouve coincé dans son quotidien à cause de cet axe hiérarchique… Faites une transposition sur ce que pourrait coûter le turnover si vous devez constamment réapprendre aux nouveaux arrivants les arcanes de votre entreprise et le métier…
Pour ma part, je suis rassuré sur l’apport de l’activité de consultant et de formateur, voire de coach ou team builder…


Et vous, qu’en pensez-vous ? Quelle est votre approche ? que voyez-vous comme résultats dans la vraie vie professionnelle face à vos propres collaborateurs?


Je vous laisse méditer sur ce qui précède et en cas de besoin, n’hésitez pas à nous faire part de vos inquiétudes et questionnements, notre métier est aussi là pour cela…

A très bientôt peut être en face à face pour un échange encore plus riche

J’embauche un sénior !

J’embauche un sénior !

Quel est l’avantage de recruter des seniors ?

Avez-vous vu la comédie « le Nouveau Stagiaire » avec Robert De Niro ? Cette histoire est celle de la tendance de ces dernières années, concernant le recrutement des seniors. Dans ce film, le personnage charismatique, motivé, rigoureux et méthodique joué par De Niro donne le ton : rien ne vaut « la vieille école ». On le voit arriver au travail avec sa veille sacoche dont la patine témoigne de ses années d’expérience professionnelle, sa calculette et son bloc-notes. Ces attributs matériels contrastent évidemment beaucoup avec les outils de travail modernes utilisés par les employés de la société. Il réussira, petit à petit, à faire sa place dans la société, finissant par être très valorisé et se rendant même indispensable !

La réalité est moins caricaturale, certes, mais les seniors ont encore un rôle à jouer « dans le monde professionnel contemporain » et n’ont pas fini de nous étonner. Ils ont, de par leur vécu, une certaine sagesse. De plus, ils ont déjà fait leurs preuves et n’ont rien à perdre, ce qui veut dire qu’ils ne représentent pas une concurrence et par conséquent ne se mettent pas en concurrence avec les autres employés.

Il faut savoir qu’aujourd’hui les termes de «senior » et « vieillesse » sont perçus différemment que par le passé. De nos jours, les 45+ ont des besoins, des envies et des modes de vie qui amènent progressivement notre société intergénérationnelle et le monde du travail à se remettre en question.

Les avantages à engager un senior sont nombreux :

  • Ils sont un atout considérable contre la pénurie de main-d’œuvre.
  • Leur taux d’absentéisme est faible.
  • Leur investissement est doublé d’une grande conscience professionnelle.
  • Ils sont très loyaux envers leurs employeurs de par leur fidélité volontaire et leur engagement.
  • Ils ne partent pas après 2 ou 3 ans à la recherche d’un nouvel emploi.
  • Ils peuvent transmettre leur expérience aux employés plus jeunes qu’eux et endosser ainsi un rôle de « mentor ».

A y réfléchir de près, les seniors peuvent même amener une certaine sérénité au sein d’un groupe de collaborateurs et de ce fait apporter une nouvelle dynamique, qui s’avérera certainement très bénéfique.

Alors si un jour un/une charismatique sexagénaire sonne à votre porte, donner-lui sa chance, et n’oubliez pas qu’un jour vous aussi serez seniors …. De plus, vous leur permettrez ainsi d’opérer une transition en douceur vers la retraite ….

Texte par: Patricia Beranek


Sources :

https://www.avenir-suisse.ch/fr/44657/le-travail-des-seniors-un-atout-pour-les-entreprises/

https://www.weka.ch/themes/ressources-humaines/gestion-du-personnel/developpement-du-personnel/article/loyaute-des-collaborateurs-une-tendance-davenir/

https://www.tdgemploi.ch/les-cadres-seniors-ont-des-atouts-que-les-entreprises-devraient-mieux-exploiter.html

Crédit photo : Rido via fotolia.com

Glassdoor : quelles conséquences sur la marque employeur?

Glassdoor : quelles conséquences sur la marque employeur?

« C’était une expérience géniale ! », « Bonne nourriture, pas de vie », « Un bon endroit où être ». Et non, il ne s’agit pas de commentaires laissés par des voyageurs sur leur dernier hôtel visité mais bien d’utilisateurs anonymes de la plateforme Glassdoor, la firme californienne créee en 2008 qui s’est depuis implantée sur le marché suisse fin 2015.

Le mode de fonctionnement reste le même que sur les sites de vacances : on note. Si l’on peut dénombrer beaucoup de similarités entre Glassdoor ou TripAdvisor, c’est que ce dernier a su bousculer les codes dans l’hôtellerie comme Glassdoor est en train de l’accomplir, cette fois-ci, dans le marché de l’emploi.

La plateforme pourrait également être comparée à d’autres sites en ligne d’offres d’emploi des plus standards, comme le sont ses nombreux « collègues » jobup, indeed ou optioncarriere. Toutefois, à y regarder de plus près, Glassdoor est le seul qui, à ce jour, offre une quantité d’informations sur de potentiels futurs employeurs. De l’inédit dans le marché du travail, restant jusque-là une immense zone d’ombre pour les demandeurs d’emploi.

En effet, les utilisateurs peuvent en toute transparence et de manière anonyme noter leur employeur ou ancien employeur sur de multiples critères, allant des entretiens d’embauche à l’ambiance de travail ou encore à l’évolution de carrière.

 

Ayant connu une forte croissance principalement dans les pays anglophones, Glassdoor a su se distancer de son compétiteur principal autrichien Kununu, disponible en allemand uniquement.

On recense déjà sur le site plus de 1’400 sociétés en Suisse. Pour la plupart, ce sont des multinationales, des organisations internationales, mais on y trouve également des PME.

 

Glassdoor, bouleversement de « l’éthique » professionnelle pour la Suisse

 

Pour un pays comme la Suisse, c’est un vrai changement des valeurs et des mentalités. Habitués à rester extrêmement discrets et sensibles sur le plan professionnel, nul doute que les suisses risquent de se sentir bousculés. En effet, le site Glassdoor vient bouleverser la manière de penser des employés, grâce à la transparence offerte au sein des entreprises sur des sujets encore sensibles, comme l’échelle des salaires qui reste un sujet encore très tabou.

Mais la Suisse, connue pour recruter et engager bon nombre de talents également de l’étranger, devra s’habituer à découvrir et utiliser la plateforme à son avantage et mettre une croix sur l’ère du politiquement correct.

 

Et les candidats dans tout ça ?

 

Pour une fois, ce ne sont plus seulement les candidats qui sont mis sous la loupe, mais les entreprises. Les utilisateurs bénéficient désormais d’une grande visibilité et liberté d’expression. Non contents d’évaluer, ils peuvent également donner des conseils à la direction. Toutefois, afin d’avoir des avis qui soient tout de même les plus constructifs possible, un contrôle est effectué avant leur publication pour garantir la véracité des informations et leur pertinence.

Aussi, tout avis de plus de deux ans, ne sera pas publié sur la plateforme.

Ce nouvel outil pourrait même avoir un effet bénéfique pour tout utilisateur, car il lui permettrait de mieux se renseigner et de se préparer lors d’un potentiel entretien avec les informations mises à sa disposition, comme les questions typiques lors d’interview ou la méthode de recrutement de l’entreprise concernée. Il permettrait même d’enfin désacraliser l’inconnu que peut représenter un employeur face à un futur candidat.

Quelles conséquences sur la marque employeur ?

 

Pour beaucoup de spécialistes en recrutement, le phénomène Glassdoor en est encore à ses débuts, du moins sur le marché suisse, et la plupart restent très perplexes et sceptiques.

 

Certes, le site compte d’ores et déjà de forts acteurs du marché de l’emploi, tels que Procter & Gamble, Nestlé, ABB ou Crédit Suisse, mais il est encore loin d’être totalement représentatif et complet sur certains aspects.

 

Face au nombre encore limités de commentaires laissés sur le site, les entreprises peinent notamment à être proactives. Les Ressources humaines avouent ne pas avoir encore de stratégie bien définie vis-à-vis de Glassdoor et peinent à prendre pleinement conscience de l’impact de ce nouvel outil. Le succès et la croissance récents du site reposent pour l’instant principalement sur l’effet de curiosité plus que sur l’utilisation d’un vrai instrument de recrutement de talents ou d’image de marque. Le nombre croissant de commentaires devrait certainement aider à augmenter la fiabilité du site.

La plupart des entreprises doivent certes faire face aux aspects problématiques que Glassdoor peut représenter pour eux, à savoir s’exposer aux commentaires négatifs publiés ou révéler au grand jour les salaires de différents postes au sein de leurs entreprises respectives. En contrepartie, cela leur offre l’opportunité de pouvoir cibler les meilleurs candidats et de gérer leur image et leur communication. En effet, en tout temps, le département en charge de la communication peut répondre aux commentaires et y apporter des informations supplémentaires.

 

Il ne s’agit probablement que d’une question de temps et d’adaptation pour la Suisse et ses entreprises avant qu’elles considèrent Glassdoor comme un vrai atout pour elles, mais surtout comme un solide moyen de communication, qui permet d’insuffler les valeurs de l’entreprise et même son mode de recrutement.

 

Une vraie vitrine pour mesurer l’attrait de la marque employeur !


Sources :

https://www.hebdo.ch/hebdo/cadrages/detail/qui-peur-de-glassdoor-le-%C2%ABtripadvisor-de-l%E2%80%99emploi%C2%BB

https://www.bilan.ch/techno-plus-de-redaction/glassdoor-gare-tripadvisor-de-lemploi

https://www.globalhrtalents.com/#!Glassdoor-le-site-de-notation-des-RH-arrive-en-Suisse-/brtkq/571e2a6a0cf228a96f1207b0

 

Crédit photo : Jirsak via shutterstock.com

 

Texte par Carine Ramel

Ressources humaines : division en deux pôles, est-ce pertinent?

Ressources humaines : division en deux pôles, est-ce pertinent?

Traditionnellement, les ressources humaines possèdent la fonction de service, gérant l’administration liée aux employés et leur cycle de vie au sein de l’entreprise. Thomas Wachter, responsable du personnel du canton de Lucerne, énumère les tâches ainsi : « le maintien et perfectionnement des procédures professionnelles et des instruments du recrutement, du développement, de l’évaluation, de la rémunération et de la promotion du personnel. » Or, ces dernières années se dessine une tendance : l’éventuelle séparation du département RH en deux pôles. D’un côté, l’administration RH, rattachée au directeur financier. De l’autre côté, le leadership RH, rattaché au directeur général, dont la fonction serait de participer à la stratégie d’entreprise.

 

Nous explorons les changements dans la façon d’organiser les ressources humaines.

 

Les RH au service de la stratégie d’entreprise

En avril 2014, Conseiller en affaires auprès des directeurs d’entreprise, Ram Charan, publie dans le Harvard Business News un article intitulé « Il est temps de diviser les RH ». Selon lui, le traditionnel directeur des ressources humaines doit disparaître, et le département des ressources humaines doit se scinder pour former deux équipes distinctes, chacune avec son rôle. L’une, rattachée à la finance, continue d’assurer les tâches administratives, tandis que la « nouvelle » fonction RH, rattachée à la direction générale, collabore davantage à la stratégie d’entreprise et la vision à long terme, en identifiant notamment les talents à développer pour planifier et dynamiser la mobilité verticale au sein de l’entreprise.

Créer un pôle leadership RH est possible, cependant quelques facteurs sont encore à prendre en considération. Premièrement, rares encore sont les DRH « à l’aise dans les questions d’organisation, de leadership et de changement », donc une expérience précédente dans l’opérationnel est conseillée. Deuxièmement, les ressources humaines sont une science intangible contrairement à la finance. Les effets de son implication sont difficiles à mesurer. Un troisième point abordé par Daniel Held, directeur de PI Management à Lutry, est également crucial. Dans son papier intitulé « La montée en puissance des DRH », il avance qu’un CEO doit voir en la personne du DRH un partenaire stratégique, car le capital humain est précieux et la vision globale qu’elle possède est indispensable. L’auteur pense par ailleurs qu’une collaboration entre le CEO, le DRH et le CFO est « magique pour piloter les entreprises dans leurs transformations ».

Et si le changement avait déjà commencé…

Si la question se pose encore de savoir s’il faut séparer le département RH, le potentiel pour contribuer à la stratégie d’entreprise est déjà reconnu dans certains cas. En effet, Christian Kneppeck, responsable du secteur RH de Michael Page pour la Suisse alémanique, rédige à la fin novembre 2015 une analyse, dans laquelle il évoque le « nouveau statut stratégique » que représentent les RH, surtout en matière de changement. En effet, le « change management » est une tendance affichée chez 50% des DRH suisses, depuis notamment la hausse du franc suisse en automne passé.

De plus, en début d’année 2016, un article paru dans le journal ICT évoque les nouveaux outils d’analyse de la performance et comment ils ont fait leur entrée dans les départements RH, rendant leur travail utile pour la stratégie globale de l’entreprise. Les indicateurs clé de performance (KPI) calculés en priorité sont le rendement des employés et le turnover. En comparant ces chiffres aux cibles de l’entreprise, des décisions importantes quant à la structure de l’organisation sont prises en connaissance de cause. D’ailleurs, « certains éditeurs, dont ADP, Workday, SAP ou encore Oracle, misent sur le big data appliqué aux RH, en proposant des solutions de gestion des talents reposant sur des algorithmes d’analyse prédictive. »

Diviser les RH est donc…

En conclusion, l’intangibilité des ressources humaines peut encore freiner la direction quant à l’utilité réelle de l’implication RH dans les décisions stratégiques. De plus, le manque d’expérience du « business » est un désavantage certain. Cependant, la question d’une division des ressources humaines est pertinente, puisque de nombreux spécialistes dans les RH et l’organisation semblent s’accorder sur le fait qu’un changement est en train de s’effectuer dans le monde des entreprises, qui réalisent que le capital humain est tout aussi important que le capital financier pour une réussite à long terme. De plus, des outils RH récemment entrés sur scène et des tendances organisationnelles telles que le « change management » permettent aux RH d’évoluer davantage vers la stratégie d’entreprise. La question est de savoir si elle arrivera un jour à être considérée au même niveau que la finance.

Texte : Laura Fleming

 

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Sources :

https://hbr.org/2014/07/its-time-to-split-hr/ar/1

https://www.piman.ch/data/files/agefi-2015/nov15.pdf

https://www.hrtoday.ch/fr/article/les-directeurs-rh-suisses-misent-sur-le-change-management

https://www.ictjournal.ch/fr-CH/News/2016/01/14/RH-les-employes-mesures-sous-toutes-les-coutures.aspx

https://futurstalents.com/talents-futur/leadership/comment-passer-de-professionnel-rh-a-leader-rh/

https://www.weka.ch/themes/ressources-humaines/gestion-du-personnel/gestion-et-organisation/article/ressources-humaines-le-role-des-rh-dans-lentreprise/

 

Photo credit : geralt via via Pixabay, CC0 Public Domain License

Le télétravail tue-t-il la culture d’entreprise ?

Le télétravail tue-t-il la culture d’entreprise ?

Le télétravail permet aux employés, appelés des télétravailleurs, de travailler à l’extérieur des bureaux de leurs employeurs par le biais d’outils informatiques et de télécommunication. Dans certaines sociétés, il fait même partie de la culture d’entreprise, mais ne se prête pas à tous les métiers, évidemment.

Nous plongeons dans l’univers du télétravail et vous donnons notre constat des avantages et inconvénients, pour l’employer comme l’employeur.

 

Virigine (prénom d’emprunt), qui « télétravaille » régulièrement, soit environ un à deux jours par semaine, nous a confié que ce mode de travail s’adresse à des personnes organisées et disciplinées: déterminer les plages horaires durant lesquelles travailler et s’y tenir, mais également faire attention à ne pas faire un nombre excessif d’heures … Lorsqu’elle fait du télétravail, Virginie est en contact régulier avec son supérieur hiérarchique par email et/ou via l’intranet de la société. Selon elle, c’est un plus pour l’employeur qui a des employés plus heureux.

 

Un employé plus heureux

Effectivement, le fait de travailler chez soi au calme est un grand bénéfice pour le télétravailleur. D’ailleurs, le taux de productivité s’en trouve amélioré puisqu’il permet une optimisation de son temps de travail, et que l’employé est moins distrait par ses collègues et/ou les bruits environnants de son bureau.

Le télétravail représente un gain de temps et d’argent important pour l’employé (pas de frais de déplacement, de nourriture, ou de stationnement), et c’est aussi un facteur fondamental de diminution du stress. Notons aussi que c’est idéal par exemple pour les femmes au foyer, car le télétravail va leur permettre une meilleure conciliation du temps de travail et de la vie de famille grâce à un horaire plus souple, mais également pour toute personne qui souhaite s’investir dans d’autres activités.

Pour rattraper le temps qu’elle n’a pas passé avec ses collègues pendant son télétravail, lorsque Virigine est de retour au bureau, elle va boire un café, dîner avec eux, ou encore faire une activité team-building. Pas question pour elle de manquer quoi que ce soit de la «vie de bureau»! La culture d’entreprise est certes moins présente quand l’employé travaille à la maison, mais il lui incombe de se tenir au courant de ce qui se passe et de faire en sorte de «rester dans le coup».

Pour l’employeur, parmi les nombreux avantages, citons: une diminution du taux de roulement du personnel et de l’absentéisme, ainsi qu’une fidélisation de ses employés.

Il semblerait que ce mode de travail comporte plus de bénéfices que nous l’imaginons, alors c’est peut-être une option à prendre davantage en compte à l’avenir: une façon harmonieuse d’intégrer le travail dans sa vie pour les uns, et pour les autres, une chance de laisser ses employés aménager leur vie autour du travail…

 

En conclusion, le télétravail est un accord «win-win» entre l’employeur et l’employé. Elle est donc une culture d’entreprise en soi puisque le but est de rendre les employés plus heureux et plus efficaces.

Photo credit: Unsplash via Pixabay, CC0 Public Domain License

Source: https://defiinnovationestrie.ca /archives/8173

Par Patricia Beranek